» Puiser dans la terre, tendre vers le ciel. Nous connaissons d’elle ses sculptures: des créations d‘une force lumineuse et élégante, offrant à nos yeux une retenue mystérieuse en même temps qu’une solide présence entre ancrage et mouvement. Les tableaux que nous montre Claudine Leroy Weil aujourd’hui révèlent à quel point son art peut se lire sous différents angles. Sa peinture expose une nouvelle dimension de son travail: des fragments intimes d’un cheminement autonome. Cette artiste suit sa voie avec persévérance et dévouement, confortée par la puissance de l’inspiration »
Sabine LUBOW, rédactrice, traductrice et journaliste indépendante
» La sculpture pour Claudine est une évidence instinctive et incontournable. Parce que sculpter c’est, pour elle, se connecter aux forces telluriques primitives. Plonger ses mains dans la terre nourricière. Travailler la matière originelle au-dehors de soi, tandis que le corps est pétri et travaillé de l’intérieur. Extraire des entrailles de l’informe une vision et un sens. Faire émerger du chaos une forme enfin visible mais mouvante, qui va prendre vie dans l’espace, puis imposer son existence propre. Malgré son apparente abstraction, chacune de ses sculptures dégage une force d’expression intense. Lire la suite
Stéphanie FAVREL, auteure, directrice de la médiathèque de Thann
La sculpture m’a appris à laisser faire les mains, laisser des formes émerger de l’argile. Pour moi, sculpter procède d’abord de l’abandon, de la curiosité dans l’exploration et surtout du regard. Il se dégagent alors des volumes et des lignes qui m’interpellent, et pour que l’énergie circule librement, j’harmonise entre eux ces lieux qui me parlent. La sculpture gagne alors en force et en vitalité .
Parallèlement à mon travail de sculpteur, j’ai retrouvé ces dernières années le chemin de la peinture qui m ‘avait accompagné adolescente. Pour Paul Ambille, dans ma sculpture « les volumes se rencontrent et se tutoient ». Dans ma peinture ce sont des formes, souvent des corps qui se rencontrent, se traversent , se confondent. Le volume est là, il devient poreux, il n’y a plus qu’inter-action . Nous sommes faits de relations, de liens visibles ou invisibles. Très tôt j’ai été attirée par les arts martiaux, j’ai longtemps pratiqué l’aïkido, puis le Tai chi, le Chi Kong et la danse. Toutes ces pratiques sont source d’inspiration, les sensations vécues dans le corps par un mouvement, son déploiement dans l’espace et surtout la conscience de cet espace sont intimement liés à mon processus de création.
Claudine Leroy Weil